Roman initiatique en version numérique, le chant du tambour.
Diffusion
Pour devenir un homme, un jeune garçon de treize ans doit entreprendre sa quête de vision. Mais son père en a décidé autrement !
Le chant du tambour : chronique
Le commentaire de Cathy, les milles et une pages.
Résumé
Alors que sévit la Grande Guerre en Europe, un jeune Algonquin de treize ans doit entreprendre sa quête de vision. Cependant son père, homme-médecine, a d’autres projets. Il l’envoie en mission pour interpeller ceux qui menacent son peuple et pour que s’accomplissent les prophéties. Il doit pour cela faire un tambour, c’est en le battant qu’il trouvera sa destination. Commence alors un voyage initiatique et périlleux dans les couleurs des quatre points cardinaux, le jaune, le rouge, le noir et le blanc, avec comme guide le chant du tambour.
Plongez vous dans ce récit initiatique grandiose, au cœur des immenses étendues du grand Nord Américain. Un contraste frappant entre la puissance de la nature et la violence meurtrière des hommes de l’autre côté de l’Atlantique.
Le chant du tambour : extrait
Les nuits fraîchissaient et les sommets lointains blanchissaient tels des anciens. Parés de jaune et d’oranger, les arbres garnissaient les flancs des montagnes et les fonds des vallées. L’automne était passé, un rapide trait de beauté sur la toile jade des épinettes et des sapins, le peintre avait embelli la nature avant le long hiver. Se reflétant dans les flots ambrés, les bouleaux couverts de feuilles d’or cachaient les mélèzes blonds perdant leurs épines sous le couvert de la forêt. Bien qu’appréhendant quotidiennement le retour de l’ours, Achack n’avait toujours pas quitté son camp. Afin de se fortifier, sitôt son tambour réalisé, il s’était remis à manger. À la manière de l’animal redouté, mais sans son agilité, il pêchait dans la rivière qu’avaient empruntée les chasseurs de son clan. Il avait gardé sa tunique de peau, retiré ses jambières, les pieds et les mains enfoncés dans l’eau glaciale. Il attendait le poisson emporté par le courant. Dès qu’il parvenait à en attraper un, il le jetait aussitôt sur la berge. Entre chaque prise, il observait le ciel bas et blême, les nuages pouvant annoncer la neige. Depuis quinze jours qu’il bivouaquait au bord du lac, il avait récolté des baies, chassé des lièvres, chevreuils, castors, porcs-épics et lagopèdes afin de constituer des réserves pour la route.
https://www.facebook.com/jlbecrit/