Sur la route du refuge, roman de vie

sur la route du refuge
Comme un arbre turquoise

Sur la route du refuge, de Russie au Canada, des racines aux branches, la voie turquoise du pardon traverse la terre de la spiritualité.

L’arbre des réfugiés

De la ferme collective à la révolution, un homme et une femme, dotés du pacifisme de Léon Tolstoï, en quête d’une terre où planter leurs racines, fuient la répression pour trouver une réponse à leur désarroi.
 
 
Sur la route du refuge, la balalaïka
Roman initiatique et de quête du pardon

 

Sur la route du refuge : le loup

Le cri du loup, jpeg
Opiniâtreté et fidélité

Le visiteur dévisagea Ivan aux sourcils épais, cheveux, collier de barbe et moustache châtains, yeux noirs légèrement bridés, pommettes saillantes, le pli des joues partant du nez à la bouche lui donnant un air de chien battu. David Mendelssohn, puisque tel était son patronyme, lui confia qu’ils se rendaient tous en Amérique. Après avoir sondé son acolyte à la barbe brune fournie et à l’enthousiasme contagieux, patriarche d’une nombreuse progéniture, Ivan alimenta le feu puis, mis en confiance, s’apprêta à confier ses propres projets. Le hurlement du loup brisa le silence de la nuit. Le craquement du bois léché par les flammèches repoussa la crainte dans l’obscurité.

Ivan et David écoutèrent les respirations de leurs voisins, pour la plupart des paysans éprouvés par les batailles, les collectes forcées ou le décès de leurs proches. Comme eux, ils avaient vécu la grande famine et côtoyé le typhus. La buée glacée de leur souffle rejoignait la fumée irritante du foyer, en des colonnes blanchâtres : le chemin de leur âme vers celle des disparus. La nuit enveloppait leur souffle en cette soirée hivernale.

Sur la route du refuge : les rameaux 

De la taïga aux rues de New York, puis au village amish, , le sapin offre son bois à un enfant pour qu’il puisse offrir à ses parents un chant de joie.

Sur la route du refuge, New York 1920
De l’ancienneté à la nouveauté

Rachel partagea sa vision. Un saule pleureur. Il avait des racines très longues et, donc, des branchages vigoureux. Le houppier était en revanche très clairsemé. Son branchage retombait de chaque côté. Par contre, les pousses convergeaient les une vers les autres pour former à la cime une belle couronne garnie de fleurs et de fruits. Les écorces du tronc étaient à ce point épaisses qu’elles formaient un solide manteau pour faire front au blizzard. En dessous, le bois grossissait pour devenir la Majesté incontestée de la forêt.

 

« S’il s’agit de notre amitié, commenta-t-elle, je ne doute pas qu’elle résistera à l’épreuve du temps. Nos jeunes sont la promesse de notre avenir commun. Dans ton rêve, Annah, ils résistent à la séparation. Dans le mien, ils la réparent. »

 

 

Sur la route du refuge, l'arbre
Roman initiatique : l’arbre du pardon

 

Le violon  

enfants amish

À l’abri dans un fenil, les fugueurs s’étalèrent de tout leur long. Jonas confia son mal-être. Quand il visitait son frère Samuel dans son magasin, il enviait les gars normaux ; il souhaitait être habillé comme eux et apprendre les mêmes choses qu’eux. Dès fois, il pensait voyager loin ; pourquoi pas en Russie. Mikhaïl ferma les yeux. Il ne pouvait pas comprendre les motivations de son ami. Alors qu’il se réjouissait de son refuge doré, Jonas aspirait à rejoindre la route qu’il ne voulait plus retrouver, tant il était las de marcher. Il partagea à son tour son aspiration. Il avait aperçu Moïse Nolt jouait du violon. Dans la taïga, les hommes le faisaient sonner autour du feu. Depuis, il rêvait quotidiennement de faire danser les gens et animer les veillées. Ses deux camarades avouèrent n’avoir jamais guinché. Mikhaïl ne pouvait comprendre une telle retenue de joie.

— Révolutionnaire comme mes parents. »

Les trois copains partirent à rire

Musiciens russes

Hypnose et romans

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