Discrimination des Amérindiens dans le roman initiatique dans le Nord canadien. Le chant du tambour. Une fiction sur la quête et la mission d’un jeune amérindien.
Résumé
Alors que sévit la Grande Guerre en Europe, un jeune Algonquin de treize ans doit entreprendre sa quête de vision. Cependant son père, homme-médecine, a d’autres projets. Il l’envoie en mission pour interpeler ceux qui menacent son peuple et pour que s’accomplissent les prophéties. Il doit pour cela faire un tambour, c’est en le battant qu’il trouvera sa destination. Commence alors un voyage initiatique et périlleux; dans les couleurs des quatre points cardinaux avec comme guide le chant du tambour.
Discrimination
Au travers les grilles, des jardiniers au visage basané soignaient des citronniers, orangers, pêchers, abricotiers éparpillés parmi des palmiers et des marronniers. Achachak fut émerveillé par la diversité des plantes, la forme des arbres, l’abondance de la végétation, la chaleur du soleil, la douceur de la mer, lui qui venait du nord boréal. D’autres ouvriers, à la peau ébène, travaillaient des plates-bandes de yuccas, nopals et cactus. « Ces hommes qui ont la couleur de la nuit, sont-ils venus de l’ouest ? interrogea le garçon, retrouvant là le teint qui l’avait tant impressionné lors des arrêts dans les gares de la plaine et à l’arrivée. – Ils ont été pris dans un autre continent. Ils sont libres aujourd’hui, toutefois ils ne sont pas venus de leur plein gré. – Comment sais-tu cela ? – Je me souviens avoir entendu parler d’un peuple aussi sombre que la forêt en hiver venu d’au-delà des grandes eaux de l’est, réduit en esclavage et transporté ici pour y rester très longtemps prisonnier. Tu vois les autres humains qui nous ressemblent par leurs yeux bridés et leurs faces cuivrées, métissés par les colonisateurs, bien qu’ils aient leurs racines plantées dans cette terre, ils ont depuis longtemps capitulé. Le cercle sacré des Nations a peut-être été brisé, celui de l’univers continue à tourner. Nous avons perdu notre pouvoir, non notre lien à la Mère. Les Blancs ne peuvent pas faire disparaître notre spiritualité, ou alors ils risqueraient de voir la terre mourir et eux avec elle. » De nature trouillarde mais résolument optimiste, Achachak ne réalisait pas l’ampleur du désastre que lui décrivait son aîné, la disparition des Autochtones.
Une quête amérindienne ou une odyssée au son duchant du tambour.
Entre tradition et modernité, trouver un sens à la vie et aux tourments en pleine période coloniale
Les natifs furent grimés en authentiques Autochtones ! Ils étaient humiliés dans leur âme de subir un tel rabaissement, même dans les réserves, on tolérait leur accoutrement. Bien que dans les pensionnats on leur extirpât tout ce qui était indien, jamais on ne les avait encore à ce point ridiculisés en les maquillant en personnage insignifiant, rabaissés au rang de rien.
Une quête amérindienne. Un personnage principal à l’identité forte
L’histoire se concentre autour de la quête d’Achack un jeune amérindien en plein parcours initiatique.
C’est sous son regard candide mais évolutif que des événements historiques et tragiques s’enchaîneront.
Le chant du pardon. J’ai envoyé, il y a peu, un manuscrit à des éditeurs. Je l’ai nommé : l’arbre turquoise. Roman en recherche d’éditeur.
Le chant du pardon, à propos
L’arbre des réfugiés est l’histoire de deux jeunes gens issus d’une ferme anabaptiste en Russie. Avec leur enfant, ils fuient la guerre, la famine et l’oppression. Leur rébellion les a conduits à la révolution. La répression les a poussés à la fuite. Contraints de quitter leurs racines, parfois en cachant leurs identités, ils parcourent les branches foisonnantes de l’immigration, insertion et rejet, jusqu’à la terre nourricière de la libération ; voir de la résurrection. Ce roman chante la route de l’exil et la roue de guérison qui conduit à la réconciliation. De secrets en péripéties, de communautés en rencontres, se dévoile peu à peu le mystère enfoui.
Mais encore
Ce roman chante la route de l’exil et la roue de guérison qui conduit à la réconciliation. De secrets en péripéties, de communautés en rencontres, se dévoile peu à peu le mystère enfoui. Je l’ai écrit en hommage aux victimes des préjugés ou des résistants à l’endoctrinement, lesquels, pour pouvoir être eux-mêmes et simplement avancer, doivent parfois s’expatrier. C’est une ode tant à la liberté qu’au pardon, deux chemins ardus qui ont en commun de permettre à l’humain de se tenir debout entre ciel et terre, avec dignité, pour que puisse circuler la lumière de la joie.
Le violon de la révolution du klezmer. Une chronique d’évasions littéraires. Le violon Je dois dire qu’avant de lire ce roman, je n’avais aucune idée de ce qu’était un klezmer Un petit mot sur la musique klezmer et je pense ne pas être la seule. Aux côtés d’Elijah, je n’ai pas appris seulement la définition … Lire la suite
Avis. Deux retours sur le roman initiatique le chant du tambour. Le battement du cœur de la terre Avis de la lectrice compulsive La couverture du roman représente bien l’atmosphère du roman, tout en simplicité. Ce roman est absolument divin, poétique,on apprend énormément de choses. Achack est un jeune Indien, âgé de treize ans … Lire la suite
Le sac médecine. Légendes amérindiennes et témoignage de vie.
Le sac médecine : échange
Achachak s’arrêta de jouer, le vieil homme se tourna vers lui.
« Ici il n’y a plus de rivaux, seulement des frères unis par les sons de la terre, des corps anéantis, mais des âmes libres. Continue à jouer aigle courageux, ta médecine est bonne et forte. Tu es le seul parmi nous à avoir un tambour, tu vas accompagner nos prières, tu vas nous aider à garder le lien avec la Mère terre.
La plume
« Que contient ton sac-médecine ? »
Surpris par la question, Achachak toucha machinalement son sac comme s’il en découvrait pour la première fois la signification.
« Une plume de geai bleu, je l’y ai mise avant d’avoir eu ma vision, comme mon père me l’avait demandé, répondit le jeune homme d’un air coupable.
– Tu dois y mettre des herbes, foin d’odeur pour le nord, tabac pour l’est, cèdre pour le sud et sauge pour l’ouest, ne le savais-tu pas ?
– Il en contient déjà, s’impatienta le garçon.
– Tu devras y mettre quatre fois quatre choses. Lors de ton arrestation, les Blancs l’ont-ils touché ?
– Ils me l’ont d’abord arraché, puis ils me l’ont remis avec mes affaires. En revanche ils ont gardé mes armes.
– Alors donne-le-moi, il est devenu impur, personne d’autre que toi ne peut le toucher. Je te donne le mien, il contient les herbes dont je t’ai parlé. Il contient d’autres choses, dont une griffe d’ours qui te donnera le courage d’avancer. Tu me donneras le tien. Bien que je sois un vieillard qui n’ait plus vraiment besoin d’être protégé, la plume de geai m’aidera à dissiper mes sombres pensées, à disperser mon brouillard de tristesse et de mélancolie. J’ai bien sûr touché mon sac médecine, cependant tu n’as rien à craindre d’un vieillard qui ne veut que ton bien. »
Respect de la nature, des esprits. Critique du roman le chant du tambour. Respect : une chronique Tout commence par une loi. Celle du changement. Changement de traditions. De modes de vie. De coutumes. De l’interdiction. Interdiction de sortir d’un territoire attribué. La vie change autour des Algonquins. Quel sera leur avenir sur la terre … Lire la suite