Une pensée au fil des jours des saisons communautaires tissées de relation et de solitude. Un pays, une communauté.

La peur ou l’amour
Jour 1
Face à la mort s’ouvrent deux voies : la peur ou l’amour
Face à la vie s’offrent deux choix : la bienveillance ou la malveillance.
Face à soi-même, aux autres, et à la nature se présente une réponse : la vie qui rend libre.
Jour 2
Être cohérent c’est exprimer, dans ses gestes et ses paroles, la sincérité de son intention.
L’authenticité de mon comportement dévoile dans le même temps la force et la faiblesse de mon être profond. Ainsi, vulnérable, je peux appréhender avec bienveillance l’intention de l’autre.
De la liberté de la bonté naît la force de la douceur qui instaure le respect.
Être cohérent, c’est être un des piliers du pont de la vérité, planté dans le terreau de la conscience, élancé dans le courant de la liberté.
Une pensée : simplicité et liberté
Jour 3
La simplicité c’est renoncer à accaparer l’attention et la reconnaissance d’autrui , à utiliser tout être pour son intérêt propre ou son ambition personnelle. Mes attachements m’empêchent de m’accepter libre, vivant et unique.
Jour 4:
Relation et ouverture
Jour 5
Si la relation est par définition relative, elle ne peut être exclusive. Elle se place dans l’unité du cœur à cœur, et non du corps à corps, du principe au principe.
Jour 6
Jour 7
Un ami est comme une sœur
Une complice qui dit : « présent »
Jour 8
Un premier de cordée ouvre la voie et tire ceux qui lui sont accrochés.
Un dernier de cordée rend sûre la voie et conduit ceux à qui il est accroché.
Jour 9
L’humilité c’est la douceur dans la relation et ainsi être plus fort en s’abaissant.
Une pensée : l’écoute
Jour 10
Certaines personnes peuvent, par multiples coups répétés, chercher à nous rendre coupables et à nous affaiblir. Elles cherchent ainsi à créer, en nous, une émotion : la peur ; un besoin, celui d’être aimé ; un jugement, la culpabilité. Bien qu’il ne serve à rien de parler avec une personne qui a ce comportement, il ne s’arrêtera vraiment que le jour où je lui dirai « non », je n’ai pas peur, je n’ai pas besoin d’être aimé par toi, je ne me sens pas coupable. Ce jour-là verra le courage de la dignité.
Jour 11
J’écoute en l’autre ce que je dis
j’écoute en moi ce que dit l’autre.
Jour 12
L’authenticité est la transparence de la communication.
Une pensée : le cercle
Jour 13
L’éducation est une leçon de vie que reçoivent les parents.
Jour 14
La vie commune est un temps privilégié pour éprouver l’enjeu de la bienveillance sur la fragilité de la proximité qui engendre les mélodrames.
Jour 15
Maintenir la tradition, sans nous en libérer, c’est s’enfermer dans le passé de l’inertie et de la complaisance. La reconnaître, au contraire, c’est dévoiler notre élan de vie et poursuivre la créativité de ceux qui nous ont précédés.
Jour 16
Le cercle respire sur lui-même, mais les membres du cercle étouffent en eux même. Pourtant tout est cycle dans la vie, de l’eau de la terre qui retourne au ciel, tout se renouvelle dans la l’existence, quand le changement circule dans la ronde des vivants. Le cercle ouvert accueille la limite comme une porte qui s’ouvre à l’infini.
Le geste
Jour 17
Le stress naît de l’agressivité face au danger ; il est la mémoire de notre être sauvage et ancien. Le stress naît de la non reconnaissance sociale ; il est la réalité de notre être civilisé et moderne.
Jour 18
Le geste est gratuit quand il est don. L’entraide est gratuite quand elle n’attend pas. L’accueil est gratuit quand il est bon. La relation est gratuite quand elle ne prend pas.
Jour 19
La comparaison tue l’individualité.
Une pensée : chant et danse
Jour 20
Le chant c’est le souffle dans la voix de l’âme et la voix dans le souffle du corps.
La musique c’est le rythme dans l’élan créateur et la détente dans l’interprétation spontanée. Le chanteur et le musicien se rencontrent dans l’accord et l’improvisation, à l’unisson, tant dans le sacré du moment présent que dans l’attente d’une création qui porte vers le haut et prend sa source dans le fond.
Jour 21
La danse est la joie débridée et l’être ouvert. Les pieds rencontrent l’espace du rythme, le corps balance dans la brise de la musique, les mains et les bras expriment le don de la terre, la tête cesse de penser dans les airs.
Jour 22
La fête est une trêve dans nos tensions et nos désespoirs. Elle célèbre l’élan du don, la folie de la joie et la beauté fraternelle.
L’arbre
Jour 23
Choisir c’est laisser remonter en nous chaleur et harmonie. Apprendre c’est accepter de ne pas savoir d’avance. Pratiquer c’est préférer le geste à l’empressement du résultat. Retransmettre c’est laisser la place en imposant la présence.
Jour 24
Le totem se reçoit dans la solitude de la vie, des racines d’une voie qui s’ouvre vers autrui.
Jour 25
Quand je contemple les étoiles, j’accueille la lumière minérale qui est, tout à la fois, le passé, le présent et le futur de la vie en perpétuel changement.
Jour 26
Le bois vit de la sève du printemps, le feu se nourrit de l’air de l’été, la terre se féconde par la générosité du ciel, le métal se renforce par la beauté de l’automne, et l’eau se ressource dans la traversée de l’hiver.
Jour 27
L’arbre a autant de racines que de branches ; plus il s’ouvre par le haut et plus il s’enracine par le bas.
Une pensée : l’énergie
Jour 28
L’énergie vitale se trouve dans les reins, où puise l’intention. Elle ouvre la porte du cœur, le refuge de la compassion. Avoir la compassion dans les reins et l’intention dans le cœur, met de l’énergie dans la relation.
Jour 29
Se perdre sur notre route nous apporte plus que de nous accrocher à notre identité. Errer en chemin nous permet d’éviter de nous attacher à une illusion.
Le souffle
Jour 30
Se relier dans sa demeure
Conscient de son être
Rencontre en profondeur
Autrui qui veut être
Jour 31
L’âme consciente
A son refuge dans le cœur
Ses racines dans la vie
Y souffle l’essence de l’être
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