Réédition numérique klezmer

Réédition numérique du roman la révolution du klezmer.

 
Réédition numérique de la révolution du klezmer
Roman de quête
 
« Le roman d’un juif ashkénaze. La Révolution tranquille d’un musicien témoin du racisme et du nationalisme de son époque.
Laissez-vous emporter par la petite musique de ce roman à la suite d’Elijah, en pleine révolution, dans la Roumanie de l’entre-deux-guerres. »

Réédition numérique : extrait

Elijah parcourt la Bucovine, le haut pays des hêtres. Un pays montagneux peuplé de plusieurs minorités, vestiges du négoce ou des conquêtes, des loups et des ours. Comme en Transylvanie, il ne sait jamais sur quelle population villageoise il va tomber. Elle forme des groupes le plus souvent de langue slave, parfois de langue allemande. Comme autant d’îlots dans la mer intérieure moldave, elle-même incluse dans l’océan roumain. Le klezmer est hébergé dans des foyers polonais, ukrainiens, houtsoules ou vieux russes. Des bûcherons très traditionnels et hospitaliers. Il y mange invariablement de la mamaliga à toutes les sauces. Aussi du fromage fumé et des boulettes de viande, en échange de mélodies pour égayer les soirées.

Réédition numérique : racisme

Il ne se risque pas à sortir son répertoire yiddish. Dans les villes qu’il a précédemment traversées, ou à proximité des imposants monastères aux fresques éblouissantes, il a assisté aux vexations, aux brusqueries à l’égard des Juifs et des Roms. Des cibles de choix des défenseurs de l’orthodoxie. Ils les accusent d’être communistes, de voler leur pain ou bien de détourner l’économie à leurs profits.

Pauvreté

La population est pauvre c’est un fait, mais leurs maisons sont d’une richesse inouïe d’ornementation digne des palais des sultans. Chaque fois qu’il pénètre l’habitation de ses hôtes, il ne peut s’empêcher de s’arrêter sur le pas de la porte, contempler la beauté des boiseries qui ornementent aussi bien les vérandas que les puits, il s’imprègne ainsi de l’art populaire des peuples des Carpates. Tout est brodé ici, tout est coloré aussi, portes, fenêtres, tentures, habits et même les œufs de Pâques qui veillent sur les étagères. Mais la joie des yeux et le bonheur des sens ne peuvent lui ôter la peine qu’il éprouve en son cœur.

réédition numérique : pensées

À chaque heure du jour et de la nuit, Elijah pense à Istvan. Comment va-t-il, est-il heureux dans sa nouvelle famille ? Le couple a-t-il eu l’autorisation du rabbin pour l’adopter ? A-t-il eu raison de le laisser partir ? N’aurait-il pas dû courir à ses trousses et l’emmener directement chez Rebecca ?

EXTRAIT

Elijah marche dans la grande forêt de hêtres, à l’abri de la chaleur du début de l’été, il pénètre les clairières, les prés façonnés depuis des siècles par les bergers. Il traverse des chantiers d’abattages, des plantations d’épicéas, il arpente les coupes à blanc laissées par les bûcherons, tels des immenses champs de bataille et de désolation.

 

Du haut d’une colline, le musicien contemple les monts des Carpates recouverts de sapins, chênes, érables et sorbiers, il admire les sommets étagés de pins cembros et mugos, mélèzes, alpages puis rochers. À ses pieds, des troupeaux de brebis et de chevaux voisinent avec des champs d’avoine ou de pommes de terre. Le violoniste aperçoit des élans qui broutent les plantes d’un petit lac argenté, il croit deviner un ours brun qui se frotte contre les genévriers, pour chasser les insectes de sa fourrure. Le klezmer est heureux, il prend son violon et joue le bonheur de sa rencontre avec sa bien-aimée.

 

Page Facebook

Hypnose et romans

 
 

Laisser un commentaire