Comment définir la non-violence aujourd’hui? Un pays, une communauté, roman d’apprentissage.
La non-violence : définition
Un « non » au viol de la personne dans son intégrité; la mienne, celle de mes proches, mes voisins et plus largement celle des habitants de mon pays et du monde encore inconnu. La violence engendre la violence et isole celui ou celle qu’elle vise ; un acte courageux pour lui faire barrage développe la solidarité.
Humour
La non-violence n’est en aucun cas une attitude de passivité. Celui ou celle qui en use, dénonce les actes injustes, en essayant de ne pas piétiner son auteur, par la force et la diffamation, les armes du violent.
La non-violence est toujours à inventer. L’humour en est son vêtement, l’intelligence son squelette, la dignité ses tripes, le respect son cœur et la bienveillance son sang.
Se battre pour défendre sa vie et les vivants, l’exigence de notre passage sur terre, nous rend résiliant. Fermer les yeux et les oreilles sur les cris des souffrants, creuse peu à peu notre tombe de l’oubli.
Non-violence : tissu social
Je n’ai pas connu de réelle violence frontale, si ce n’est un passage éclaire en pleine guerre de Bosnie, et dans les pays d’où elles étaient menées : checkpoints, bombes, snipers, terreur, soldats, armes, trafics, propagande, rumeur, endeuillés, vengeance, découragement, camps de réfugiés…Assez pour garder en mémoire la sidération et la peur reçues en pleine face. Ce que j’ai compris, c’est que l’absence de tissu social permet à la violence de se propager. À contrario, les organisations de paix, ou celles volontairement libres et spontanées, recréaient la cohésion sociale pour aider à reconstruire la confiance et l’humanité
Il y a encore plus à dire sur le sujet. Beaucoup de questions découlent de cette réflexion; la première étant: quelle est la limite de la non-violence? Face à l’agression, manipulation et calomnie, une bonne colère, un coup de poing ? En tous les cas, pas l’inertie.
Être debout
Donc, puisque la non-violence est perçue par beaucoup comme négative, du fait de son privatif, la violence devenant de ce fait positive ! il n’est pas inintéressant de la substituer par des mots constructifs.
Le premier qui me vient à l’esprit est : dignité. La non-violence pourrait ainsi se définir comme la défense des droits humains par la dignité ; ou bien, la défense des vivants par la dignité.
Pour Gandhi, il y avait deux mouvements dans la non-violence. Le premier étant un comportement respectueux au quotidien, en s’abstenant de nuire à nous-même et notre environnement. Le deuxième, l’action en cas de heurt ; opposer à l’adversaire l’attitude entretenue au jour le jour, avec courage et détermination. Quand nous pensons à la non-violence, c’est le deuxième mouvement qui nous vient à l’esprit ; le premier n’en est pas moins important, voire primordial.
Dignité
En reprenant le terme de dignité, la non-violence pourrait se définir comme : la défense des droits humains (ou des vivants) avec la dignité cultivée au quotidien, par des actions courageuses et déterminées contre la violence.
La poésie des saisons. Une chronique sur le roman: un pays, une communauté par la petite rédactrice
« Tout juste épanouie, la fleur dessèche au vent de la jalousie. Le bouquet de fleurs ainsi sécher terni au feu de la comparaison. Faut-il le jeter et en faire un nouveau ? Si une graine de l’immortel tombe dans un terreau de liberté, la pousse sait que, pour conserver ses coloris, elle ne doit ni comparer ni prendre le pouvoir qui n’a de cesse d’organiser son ascension, toujours plus haut et éternellement insatisfait. »
Confinement. Une promotion sur le roman un pays, une communauté.
Chronique de Marie
Ce roman est une très belle découverte, la couverture est attirante et l’histoire est encore mieux. On suit la vie de Laurent de son adolescence jusqu’à sa vie d’adulte et de père. Le résumé est très intrigant et on tombe dans un roman que l’on ne peut pas reposer. Il est très bien construit. Ma lecture a été fluide grâce à l’écriture de l’auteur qui est poétique et tous les mots sont bien choisis. Ce récit ne va pas vous laisser indifférent.
Ce fût tout d’abord la belle couverture puis le résumé intrigant qui me donnèrent envie de lire ce livre parfois à la limite de l’ésotérisme et du mystique. La plume de l’auteur est très agréable. On suit Laurent de la fin de son adolescence jusqu’à ce qu’il soit devenu plus serein et père à plusieurs reprises.
Inhibition
Cette lecture a été pour moi sous tension. Tout le récit est tendu à cause de la souffrance évidente du personnage principal qui oscille entre envie de rébellion et frustration liée à sa grande inhibition. Laurent est effectivement tourmenté et l’auteur parvient avec brio à nous livrer un récit chaotique. Le juste reflet du personnage qu’incarne Laurent et son désarroi.
Liens
Pour ma part, lors de la lecture, il a parfois été complexe de remettre les différents protagonistes (frères ou autres.) Le lien avec sa famille est raconté de manière épistolaire via des missives entre sa fratrie et lui-même. Je me suis parfois perdue dans cette lecture qui je pense nécessiterait une relecture de ma part pour m’éclairer connaissant déjà le fil de l’histoire et l’aboutissement.
Un crachin : art
L’écriture de Jean-Luc Bremond est très poétique. Chacun de ses mots choisis avec soin compte pour construire toute la trame du récit. Son écriture est, je pense, l’issue d’un long travail. Le vocabulaire employé est riche et recherché. Cette lecture ne vous laissera pas indifférent. J’ai été positivement marquée par des évidences qu’il soulève, des propos philosophiques captivants et des messages pertinents. Des réflexions intéressantes sur l’art notamment m’ont marquées.
Folklore
Beaucoup d’apartés sur le folklore et les danses bretonnes. Elles nous rappellent où nous nous trouvons géographiquement mais qui en soit ne servent pas le récit en lui-même. Ou alors je n’ai pas perçu le lien. Ce livre s’achève en nous laissant apaisés par une fin sereine.
La détente est l’amie du corps et de l’âme. Quand une personne la trouve, dans un environnement dépourvu de tensions et riches de distractions, elle irradie de bonheur son corps jusqu’alors crispé. Ainsi il relâche intérieurement, confiant pensées et résistances au vent. La trouve-t-on seulement dans la fuite du champ de bataille ? Si elle est associée au souffle, alors elle est présente dans l’action comme dans l’inaction. Son coin de prédilection est le silence dans les gestes et la voix. Pour la communauté, où le lieu de travail et l’habitat ne sont pas séparés, la suspension s’impose dans les journées, tels les silences sur une partition. Pour que la mélodie soit agréable à jouer et à écouter, un équilibre est à trouver. Se limiter au minimum pour sa tranquillité, la tension grandit alentour ; exceller dans la générosité, la détente nous comble et contamine nos proches.
Les frères
Après avoir aidé ses amis bergers jusqu’à la désalpe, Laurent était resté dans le village valaisan chez le propriétaire du consortium, pour traire les bêtes et curer l’étable. Il acceptait n’importe quels jobs, avide de passer sa hargne dans l’effort constant. Dans ses rares moments de liberté, il courait les sommets. Lors de ses nuits agitées, il écrivait ses pensées. Suite à sa déconvenue, qui l’avait fatalement écarté de son rêve de collectivité, ses deux frères lui avaient fait la surprise de le visiter en Suisse. Ils avaient relaté les lettres et leurs contenus, l’échec de Tristan, le renoncement de Bleiz à ramener le benjamin au bercail. Tristan gardait son idée d’engagement pour la nation, Bleiz s’orientait dans la taille de pierre, Enora aux beaux-arts, Laurent ne reprendrait pas les études. N’en déplaise à sa mère, il serait berger. Les frangins s’étaient consolés en de grandes virées sur les hautes crêtes, scellant le pacte de ne jamais se laisser tomber.
Ne pas fuir le conflit, mais le traverser avec dignité.
Lutte: une définition de la non-violence
Un « non » au viol de la personne dans son intégrité; la mienne, celle de mes proches, mes voisins et plus largement celle des habitants de mon pays et du monde encore inconnu. La violence engendre la violence et isole celui ou celle qu’elle vise ; un acte courageux pour lui faire barrage développe la solidarité.
Lutte : humour
La non-violence n’est en aucun cas une attitude de passivité. Celui ou celle qui en use, dénonce les actes injustes, en essayant de ne pas piétiner son auteur, par la force et la diffamation, les armes du violent.
La non-violence est toujours à inventer. L’humour en est son vêtement, l’intelligence son squelette, la dignité ses tripes, le respect son cœur et la bienveillance son sang.
Se battre pour défendre sa vie et les vivants, l’exigence de notre passage sur terre, nous rend résiliant. Fermer les yeux et les oreilles sur les cris des souffrants, creuse peu à peu notre tombe de l’oubli.
Dans les prochains mois sortirons deux romans : le choix de Firuze aux éditions 5 sens et Un pays, une communauté aux éditions le lys bleu. Dans les prochains mois, le choix de Firuze Au Moyen Âge, entre la Mésopotamie et l’Iran, deux jeunes gens se rencontrent au sein d’une caravane, alors perturbée par un … Lire la suite
Quand l’injustice oppresse : une métaphore sur la résistance. Quand l’injustice oppresse : une lueur d’histoire « Notre vie commence à s’arrêter le jour où nous gardons le silence sur les choses graves » Martin Luther King Jr. Non-violence. Une petite histoire L’émissaire Sur une route, un homme marche, las des tourments qui … Lire la suite
Une pensée au fil des jours des saisons communautaires tissées de relation et de solitude. Un pays, une communauté.
La peur ou l’amour
Jour 1
Face à la mort s’ouvrent deux voies : la peur ou l’amour
Face à la vie s’offrent deux choix : la bienveillance ou la malveillance.
Face à soi-même, aux autres, et à la nature se présente une réponse : la vie qui rend libre.
Jour 2
Être cohérent c’est exprimer, dans ses gestes et ses paroles, la sincérité de son intention.
L’authenticité de mon comportement dévoile dans le même temps la force et la faiblesse de mon être profond. Ainsi, vulnérable, je peux appréhender avec bienveillance l’intention de l’autre.
De la liberté de la bonté naît la force de la douceur qui instaure le respect.
Être cohérent, c’est être un des piliers du pont de la vérité, planté dans le terreau de la conscience, élancé dans le courant de la liberté.