Dan un camp tzigane, l’humour
Un extrait du roman la révolution du klezmer.
Dans un camp tzigane Qui sont les Tziganes de Transylvanie?, rencontre entre musiciens
J’écris pour voyager et libérer l’inspiration
Livre de Jean-Luc Bremond, auteur de romans initiatiques spirituels et d’aventure Ils parlent de quête, d’amour et de résistance pour conquérir la dignité et le respect.
Je suis né en 1964. Dans les grands espaces ventés du haut Languedoc, j’exerce le métier de paysan boulanger et de potier. J’anime des ateliers de danse traditionnelle.
J’écris pour voyager, libérer les pensées qui naissent dans l’expire de l’imagination et dans le souffle de l’inspiration. Les thèmes portent principalement sur les peuples. J’ai en effet un intérêt pour l’ethnologie, et les spiritualités qui font de nous des humains enclins au respect. Les sujets et les histoires naissent sur le papier comme si je rêvais éveillé. La plupart se déroulent dans le passé, la racine du présent. Certaines sont contemporaines. Chaque page de ce blog d’auteur est dédiée à un roman édité. Les autres livres se peaufinent avant d’être envoyés.
Parfois, je partage des réflexions, des pensées et des courtes histoires sur des thèmes qui me sont chers.
Un autre site présente mon activité de praticien d’hypnose ericksonienne Jean-Luc Bremond
Dan un camp tzigane, l’humour
Un extrait du roman la révolution du klezmer.
Dans un camp tzigane Qui sont les Tziganes de Transylvanie?, rencontre entre musiciens
Esprit protecteur, vision sur le Saint-Laurent
Un extrait du roman le chant du tambour.
Se parant d’amarante, les flots gonflaient les berges grenat? Elles inondaient la crique safran, déserte à l’exception des goélands, bernaches et quelques pêcheurs. Assis sur la dune, traumatisé par la haine des autres à son égard, Achack observait les hommes pousser les canots à l’eau, ramer au large. Ils immergeaient leurs filets et attendaient que les bancs de morues se prennent dans les mailles. Les mêmes gestes et postures que ceux des Nations !
Lors de sa pérégrination sur les berges du fleuve et à l’intérieur des terres, il avait vu les gens se rassembler autour de ce qu’il devinait être un défunt. De la même façon que son clan accompagnait ses morts jusqu’au territoire des esprits. Des bébés accrochés à la poitrine de leur mère ou emmaillotés dans leur dos, des jeunes gens danser aux sons des instruments.
« Finalement ils ne sont pas si dissemblables de nous. Les anciens leur auraient-ils transmis les connaissances nécessaires à la vie dans ce pays ? Je comprends mieux pourquoi le premier prophète du quatrième feu croyait en la possibilité d’une vie fraternelle, la promesse d’une seule Nation, peut-être y a-t-il toujours un espoir de rapprochement », pensa-t-il.
Il se rappela une autre prophétie, le huitième feu. Son oncle ne s’attardait pas sur ce point, car, disait-il, ce feu ne pouvait être allumé que par le précédent. Cela ne pouvait advenir que si les personnes attirées par la culture ancestrale des Natifs de cette terre restaient fermes dans leur quête. Or aucun des Blancs rencontrés n’avait encore manifesté un quelconque intérêt pour son tambour, l’héritage des aînés. À moins que les autres, mentionnés par son père et la femme-médecine, fussent en définitive d’autres gens, membres d’un autre peuple.
Les yeux fermés, Achack goûta à la solitude après un bain forcé dans une mer d’humains. Il releva la tête, un aigle volait au-dessus de lui, déployant ses longues rémiges incarnates dans le vent et planant en décrivant un large cercle. Un grand silence. Les alentours revêtirent un manteau écarlate. Fleuve, plage et monts disparurent dans un grand brasier ardent. Seul le rapace resta dans la vision du garçon.
Cortège en fanfare, enterrement en larme. La vie se poursuit.
Depuis Iassy, les musiciens ont traversé la plaine moldave, les Carpates orientales, jusqu’aux portes de la Transylvanie. Une année a passé depuis l’été où ils se sont rencontrés. Ils ont dormi plus souvent dans les foins que sur une paillasse, ils ont mangé plus souvent dehors qu’autour d’une table près d’un bon feu. Elijah prend le garçon par la main, il l’entraîne jusqu’aux premières maisons d’un gros bourg, au travers une forêt sombre d’épicéas. L’enfant de douze ans se laisse faire sans broncher, tant il est épuisé. Ils arrivent sur l’unique route villageoise, bordée de maisons à un étage, de hauts portails en bois richement sculptés, gravés de sentences et de bas-reliefs. Un troupeau de buffles, poussé par un jeune pâtre, les oblige à s’écarter. Elijah l’interpelle.
« Connais-tu un gîte où nous pouvons manger et passer la nuit ?
– Tout est fermé pour la Saint-Jean. Après la traite on va tous sur la colline pour sauter le feu, vous pourrez veiller avec ma famille, il y a à boire et à manger.
– D’accord, nous pourrons même vous jouer quelques airs.
– J’en parle à mes parents. Attendez ici, on viendra vous chercher. À tout de suite. »
Qui sont les Tziganes? Quelques notes à propos des personnes rencontrées par Elijah, le klezmer de mon roman : La révolution du Klezmer.
Les Roms
C’est à partir des années 1980, sous Ceausescu, que les nomades tziganes de Transylvanie ont été systématiquement sédentarisés, obligés de vivre juste en dehors des villes et des villages où ils se sont spécialisés dans la ferblanterie et zinguerie. Certains se sont installés dans les bourgs saxons, Souabes, Landlers…, ou plus simplement Allemands, fuyant jusqu’en 1989 le régime totalitaire qui s’est ainsi enrichi par l’immigration payée par l’État allemand. Comme par le passé, ils nouent des liens entre les différentes familles des Roms.
Le nom Tzigane signifie : qui ne touche pas ; une appellation venue de la lointaine Anatolie (Phrygie.) Ils se nomment eux-mêmes les enfants des Rroms (autre orthographe), ou Romanichel.
Originaires d’Inde, les Tziganes, de langue romanès, se sont finalement bien enracinés en Transylvanie, composées de plusieurs minorités dont ils se sentent plus proches que les Tziganes du reste de la Roumanie, au point de nommer leur lieu d’ancrage depuis des générations, une ville ou une région, comme leur maison ; bien que n’affirmant pas, comme les autres peuples transylvains (hongrois, moldave et valaque), leur identité légitime sur le pays, ils sont avec eux condescendants envers la pauvreté des Roumains. Comme eux, ils se considèrent autochtones transylvains depuis la nuit des temps.
Errements d’un jeune nomade mongol et ses deux camarades de l’institution scolaire citadine et obligatoire à la voie de la transformation. Roman La voie de l’errance. Une chronique de Karine. Errements et découvertes Un grand merci à Jean-Luc Brémond pour m’avoir adressé son livre avec une petite dédicace que j’apprécie toujours. … Lire la suite
Dans le désert dentelé de Gobi commence l’errance d’un jeune nomade épris de liberté. Roman La voie de l’errance. Dans la voie de l’errance, je mets en scène des nomades mongols issus du désert de Gobi ; plus particulièrement en Mongolie intérieure, une grande province de Chine. Leur voyage est long et passe par le … Lire la suite
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